De Katmandou à Lhassa

Au revoir Katmandou : Swayambunath
Au revoir Katmandou : Swayambunath

La chance m’a octroyé un siège sur la gauche de l’appareil qui nous emporte vers Gonggar, l’aéroport de Lhassa. C’est en principe la meilleure place pour contempler la chaîne himalayenne que l’avion va longer, sauf qu’aujourd’hui les nuages ne laissent apercevoir que la pointe des sommets les plus hauts ; l’un d’entre eux, je ne le comprendrais que plus tard, est l’Everest !

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Everest).

Arrivée à Gonggar
Arrivée à Gonggar

A l’approche de l’aéroport de Lhassa (Gonggar), là où je m’attendais à découvrir un paysage minéral, lunaire, c’est un entrelacement de bras d’eau qui nous accueillent.

Au débarquement un dépistage du virus Ebola par une caméra qui contrôle la température a été mis en place. Olivier qui a débuté ce voyage avec la « créve » s’est bourré de paracétamol et passe sans problème, tandis que Charlotte dont le coeur s’emballe sous les coups conjugués de l’altitude (on est désormais à 3500 m) et de l’émotion est retenue un moment. Le contrôle des visas et des passeports se passe bien, beaucoup moins stressant qu’à New York.

Notre nouveau guide est Tibétain. Il nous accueille avec des foulards blancs (des Khata http://fr.wikipedia.org/wiki/Khata) et quelques recommandations : pour s’acclimater à l’altitude boire beaucoup mais toujours de l’eau en bouteille, il en tient d’ailleurs à notre disposition, se reposer, éviter tous les efforts et notamment ce soir ne pas prendre de douche, par ailleurs nous allons croiser beaucoup de policiers et de militaires, ne jamais les prendre en photos.

Sur l'autoroute vers Lhassa
Sur l’autoroute vers Lhassa

Détour par la banque pour changer nos Euros en Yuan. Tous les employés y sont vêtus comme des cadres européens des années 80, pas de tenues décontractées, costume-cravate pour tout le monde. Il nous faut remplir plusieurs formulaires multicolores et obscurs sous l’œil suspicieux d’un vigile ou policier, on ne sait pas trop, dont on sent qu’il ne sera sensible à aucune forme d’humour. Au guichet personne ne lit ce que nous avons rempli à grand peine mis à part la somme demandée. Chaque opération est longue, un employé compte l’argent à donner qui est transmis à celui qui nous le remet. Sandrine demande s’il est possible d’avoir des petites coupures, apparemment personne ne connaît suffisamment l’anglais, la question est transmise à la hiérarchie qui bientôt s’agglutine derrière le caissier ; plein de bonne volonté on lui propose un petit sac, une enveloppe, un élastique… et enfin la lumière se fait, elle obtient ce qu’elle voulait. Mon tour arrive j’évite de poser le moindre souhait, je suis pressé de sortir, l’atmosphère m’oppresse.

Le chemin de fer
Le chemin de fer

Nous voilà en route vers Lhassa sur une autoroute flambant neuve qui après avoir quitté les bords d’une large rivière en crue, le Yarlung Tsangpo qui prendra le nom de Brahmapoutre en Inde, traverse un tunnel gardé par des militaires. En route le chauffeur tantôt double les quelques véhicules qui nous accompagnent, tantôt roule comme une limace et se laisse doubler. Y a t il des radars ? Mystère. Parallèle à l’autoroute une voie de chemin de fer perce ça et là la montagne aride. Quelques larges pancartes publicitaires en chinois se détachent sur le fond montagneux ; des paysans s’activent dans les champs avec des tracteurs et des moissonneuses miniaturisés ; difficile de croire que je suis au Tibet, tout du moins dans celui de mon imaginaire. Cependant quelques drapeaux de prière bariolés zèbrent le paysage et semblent le confirmer.

Sur l'autoroute vers Lhassa
Sur l’autoroute vers Lhassa

Peu après l’entrée dans Lhassa le palais du Potala apparaît comme flottant au dessus de la ville moderne. Bientôt nous passons à son pied par une large avenue et rejoignons notre hôtel en bordure de la vieille ville. Quelques détails nous indiquent que nous avons changé de mode de vie : les rouleaux de papier toilette sont très compacts, enroulés sur eux même sans le rouleau de carton central auquel nous sommes habitués et le papier et quasiment indéchirable ; bon l’obstacle n’est pas insurmontable, on devrait s’habituer.

Rendez-vous dans le hall pour une visite en soirée de la vieille ville, le Barkhor.

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