Au fil des jours sur la Via Francigena

Avant mon départ puis en route j’ai rédigé quelques messages que j’ai rassemblés ici (articles classés dans la catégorie « Au fil des jours sur la Via Francigena »). Ils sont classés du plus anciens (la préparation) au plus récent (l’arrivée à Rome).

Partir sur la via Francigena

J'ai besoin de votre aide Aux alentours  du 1er septembre je partirai de chez moi à pied pour Rome, un trajet estimé à 1 900 km. Il existe une voie, encore balbutiante, dont le balisage et la logistique sont loin de ceux présents sur les principaux Chemins de Compostelle, c'est la voie Francigena qui relie Canturbury à Rome. Vous trouverez des informations la concernant en fin d'article. Auffargis dans les Yvelines n'est manifestement pas sur cette route, mais comme chacun le sait "tous les chemins mènent à Rome". Je compte la rejoindre à Amance, un peu au nord de Bar-sur-Aube en empruntant successivement des tronçons des GRs 1, 11, 11E, 2 et 654.

Départ pour Rome

Dimanche 1er septembre 2013 Ça y est c'est le grand jour, je pars pour Rome. Merci à tous ceux qui m'ont apporté leur soutien d'une manière ou d'une autre (soutien moral, proposition d'accueil, conseils, expérience, ...) dans cette nouvelle aventure.

Francigena : Lausanne

Lausanne, lundi 23 septembre Me voici à peu près au tiers du voyage vers Rome. Jusqu'à Pont-sur-Yonne il a fait très chaud. Jusqu'à Troyes il y a eu quelques gouttes, mais ensuite il a fallu sortir la cape jusqu'à Pontarlier où j'ai retrouvé le soleil, soit 12 jours de pluie! Ce qui caractérise ce voyage c'est la solitude des parcours parfois jusqu'à 10 heures de marche sans rencontrer âme qui vive, si ce n'est quelques chevreuils, et même un marcassin (pourvu que la mère ne me charge pas....), mais ont ils une âme? J'ai quand même rencontre 6 pèlerins, 2 Suissesses qui remontaient la Francigena, 3 cyclistes Polonais et un Allemand qui allaient vers Compostelle. Personne qui se dirigeait vers Rome. Par contre le soir un accueil plus que chaleureux à part quelques rares exceptions (ici, par exemple dans une sorte d'auberge de jeunesse, mais au moins cela me laisse le temps d'écrire cet article...).

Sienne, sur la via Francigena

Sienne, 23 octobre Il y a exactement un mois je vous écrivais de Lausanne, on ne peut pas dire que vous ayez été inondés de nouvelles! Que de chemin parcouru depuis. D'abord la Suisse où j'ai franchi le col du Grand Saint Bernard le 28 septembre pour entrer en Italie le lendemain sous une pluie qui, a part 4 ou 5 jours dont aujourd' hui ne m'a pratiquement pas quité depuis. J'ai toujours marché seul sauf parfois au départ d'une étape. La solitude ne m'a pas pesé d' autant plus que j'ai souvent reçu des messages de soutien, que tous en soit remerciés. Le profil des étapes est souvent très physique : forts dénivelés sur des chemins difficiles, étapes parfois longues en raison de la rareté des hébergements dans certaines régions et bien sur les pluies parfois torrentielles qui transforment routes et sentiers en ruisseaux ne font rien pour adoucir le voyage.

Via Francigena : Rome, enfin !

Rome vendredi 1er novembre Me voici à Rome. Il fait un temps magnifique ce qui ajoute un petit air de fête au plaisir d'avoir pu mener à bien ce périple, mais je ne me leurre pas dans la réussite de ce genre d'entreprise il y a toujours une part de chance et il faut un ange gardien particulièrement vigilant. Si pour mon premier voyage à Compostelle j'avais écrit : "Je tiens à rassurer tout le monde : ce ne fut pas difficile, ce n'est pas éprouvant " cette fois ci je peux dire "ce fût difficile et particulièrement éprouvant" et la dernière semaine m'a paru interminable d'autant plus que s'y ajoutait le stress d'une arrivée sur Rome décrite comme dangereuse du fait de la circulation automobile et que beaucoup conseillaient de faire en bus ou en train. Pour ma part j'ai terminé comme j'avais commencé, à pied, mais avec le sentiment permanent de peut-être commettre une erreur que j’espérais n'être pas fatale. Un des rares pèlerins croisés m'a dit que nous étions des pionniers de ce Chemin. C'est vrai, avec le temps il va se structurer un peu plus et déjà il évolue, de nouveaux tronçons sont ouverts pour éviter les routes à grandes circulations et dans le même temps des refuges "offerta" (c'est à dire où on donne selon ses moyens) deviennent payants, beaucoup de pèlerins omettant de donner quoique ce soit ce qui évidemment n'est pas viable.