Le Mont Gerbier de Jonc, en remontant la Loire

Mont Gerbier de Jonc
Mont Gerbier de Jonc

Le 20 octobre, après 43 jours de marche, j’ai atteint le but de mon périple : le Mont Gerbier de Jonc, les sources de la Loire.

Au niveau sportif ce n’est pas ma meilleure prestation, mais comme cette fois je voulais prendre mon temps de ce point de vue c’est réussi. Il faut avouer que ce temps je l’ai parfois pris contre mon gré : poids de la tente, une ampoule tenace, la pluie (mais tout compte fait pas tant que ça), la neige (un peu, juste pour l’ambiance), rareté des hébergements…

En ce qui concerne l’itinéraire, le GR3 n’a été qu’un fil conducteur, l’ossature de mon parcours, mais je l’ai parfois abandonné pour des circuits cyclistes, des trajets de ma composition et même un petit bout du Chemin de Compostelle, la voie Bolène, pour la nostalgie… et parce que c’était plus court. Comme le dit le poète « Marcheur, il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant » (« Caminante, no hay camino, se hace camino al andar« , Antonio Machado)

La Loire est particulièrement discrète sur cette fin de parcours, on la croise de temps à autre, on la surplombe à d’autres moments et à la fin elle sort d’un tuyau dans une ferme qui, parmi d’autres, prétend détenir la véritable source de la Loire. Mais en fait dans cette histoire elle n’est qu’un prétexte, le but à atteindre, une sorte de pèlerinage païen pour rendre hommage à cette divinité qui engendre la Loire, notre petit Nil à nous, avec lui aussi ses crues à la fois dévastatrices et vivifiantes et lui aussi sa Vallée des Rois.

Au sujet de Compostelle il se dit « Le but ce n’est pas Saint-Jacques, le but c’est le chemin« , certes, mais en ce qui me concerne je ne pourrais pas avancer sans but sur une longue durée, me dire par exemple « Je pars marcher pendant un mois« , il me faut avancer vers quelque chose ou pour quelque chose, c’est le but qui me motive, qui me soutient même s’il n’est que symbolique, surtout dans ce genre de marche effectuée dans une totale solitude ; c’est le but atteint qui marque la fin de l’aventure.

Voici mes dernières étapes :

  • 12/10 Notre-Dame de l’Hermitage (au niveau de Noirétable)
  • 13/10 Col du Béal : Gîte d’étape
  • 14/10 Jasseries de Garnier : Merci Michèle et Raphaël ainsi que Marité
  • 15/10 La Chapelle en Larieu : Gîte d’étape
  • 16/10 Saint Georges Lagricol : Gîte d’étape
  • 17/10 Le Puy en Velay : Gîte d’étape
  • 18/10 Le Goudet : Gîte d’étape
  • 19/10 Verden (Le Béage) : Gîte d’étape
  • 20/10 Le Mont Gerbier de Jonc : Merci à Chantal et André

Merci encore à tous ceux qui ont participé à cette aventure par un moyen ou un autre, en m’accueillant, en me transportant, en me contactant, en m’apportant leur aide à un moment ou à un autre, en souhaitant me rencontrer même quand ces rencontres n’ont pas pu avoir lieu.

Dans les semaines qui vont suivre je tenterai d’être plus prolixe…mais il faudra, comme toujours, être patient.

1 réflexion au sujet de « Le Mont Gerbier de Jonc, en remontant la Loire »

  1. Honneur une nouvelle fois au Fargussien marcheur !!!
    C’était donc très différent du chemin de Compostelle qui est beaucoup plus fréquenté. Moins de rencontres sans doute mais différentes. Autre chose donc…

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