Compostelle par le Camino Norte : Santiago, enfin

Bonjour à tous,

Ca y est, aujourd’hui 15 octobre,  je suis à Santiago.

Le Chemin c’est comme la vie, il arrive un moment où on pense que le seul but est désormais de terminer le voyage mais il suffit d’une belle rencontre, d’un accueil chaleureux, d’un encouragement pour que tout s’illumine à nouveau, pour que tout reprenne de l’intérêt. Ce fût le cas cette fois ci : après un passage à vide vers la 5iéme semaine la fin fût plus tonique, plus vivante, plus gaie. Bien sûr l’émotion à l’arrivée est moins intense que la première fois mais elle est toujours présente entre joie d’être enfin arrivé et tristesse de quelque chose de fort qui se termine.

Quelques chiffres :

  • environ 1 800 km parcourus en 58 jours dont un jour de repos
  • 5 jours de vraie pluie, notamment 3 jours au pays basque espagnol pendant que Bayonne était inondé, au moment où les « montagnes russes » transformées en torrents s’en donnaient à coeur joie !

Le Camino Norte est encore peu fréquenté. En moyenne les gens y sont plus sportifs, plus aguerris à la marche, beaucoup sont attirés par la proximité de la mer et le côté physique du parcours que ce soit des hommes ou des femmes.

Je dois le dire, j’ai été un peu déçu, sans doute parce que je m’attendais à revivre la magie de la première fois. Toutes les premières fois on un côté inégalable, initiatique, qui ne se retrouvera plus jamais. J’en ai discuté avec d’autres « anciens », tous ont éprouvé la même sensation ce qui n’a pas empêché certains d’en être à leur 4éme voir 7éme Chemin !

Mise à part cette petite déception, compte-tenu du petit nombre de « pèlerins », le « village » (ensemble des gens avec lesquels on voyage le long du Chemin, certains disparaissant, d’autres apparaissant ou réapparaissant quelquefois une ou deux semaines plus tard) est tout petit, une dizaine de personnes (contre 50 ou plus sur le Camino frances) mais du coup les liens sont peut-être plus forts.

Il ne faut pas que j’oublie aussi certains hospitaliers : Ernesto à Guesmes, Pedro et Sofia à San Vincente, Bob et Alice à Miraz qui par la chaleur de leur acueil donnent un coup de soleil sur le moral des troupes.

Il est à noter aussi que sauf en Galice la population, en géneral, se sent moins impliquée par le Chemin, vit moins le Chemin (et peut-ètre, ceci expliquant cela, en vit moins !) ce qui change aussi beaucoup l’ambiance du parcours.

La couleur dominante du Camino Norte est le vert plus, évidemment, le bleu de la mer. Pour ma part je préfère l’ocre de la meseta. Mais des goûts et des couleurs ….

Voilà à chaud mes premières impressions.

Ici il fait un temps magnifique, on se promène en chemisette même si à l’ombre il fait un peu frais.

Merci encore à tous ceux qui m’ont encouragé, il y a des jours où cela compte. Je répondrai plus tard, à la maison, à tous.

Amitié à tous.

Pierre ALGLAVE

 

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