Francigena : Lausanne

Lausanne, lundi 23 septembre

Me voici à peu près au tiers du voyage vers Rome.
Jusqu’à Pont-sur-Yonne il a fait très chaud. Jusqu’à Troyes il y a eu quelques gouttes, mais ensuite il a fallu sortir la cape jusqu’à Pontarlier où j’ai retrouvé le soleil, soit 12 jours de pluie!
Ce qui caractérise ce voyage c’est la solitude des parcours parfois jusqu’à 10 heures de marche sans rencontrer âme qui vive, si ce n’est quelques chevreuils, et même un marcassin (pourvu que la mère ne me charge pas….), mais ont ils une âme?
J’ai quand même rencontre 6 pèlerins, 2 Suissesses qui remontaient la Francigena, 3 cyclistes Polonais et un Allemand qui allaient vers Compostelle. Personne qui se dirigeait vers Rome.
Par contre le soir un accueil plus que chaleureux à part quelques rares exceptions (ici, par exemple dans une sorte d’auberge de jeunesse, mais au moins cela me laisse le temps d’écrire cet article…).


Même chez ceux dont c’est le métier (B&B, hôtels…) le passage d’un marcheur vers Rome déclenche toujours de la sympathie et quelques attentions. Et bien sûr il y a tout ceux qui ont gracieusement endossé le rôle improvisé d’hospitalier et m’ont réservé un accueil princier, chaleureux, humain. Je profite de l’ occasion pour remercier Pascale et François, Ramon et José, Pascale et Marc, Agnès, Annette et Laurent, Alexandra, Nathalie et Mathieu et hier même Delphine. Je n’ oublie pas les bénédictins du Mesnil st Loup qui s’ils n’ont pu étancher ma soif de parole m’ont fait partager leur repas et les sœurs de la Fraternité St Bernard de Clairvaux si chaleureuses et si gaies.
Voici donc quelques nouvelles tapotées laborieusement sur mon mobile.
Pierre Alglave sur la Francigena

3 réflexions au sujet de “Francigena : Lausanne”

  1. Salut Pierre,
    Je suis heureux d’avoir de tes nouvelles.
    Tu approches maintenant (ou tu viens de franchir… le Grand Saint Bernard) et je me pose plein de questions à ce sujet.
    Je te sais vaillant mais je ne parviens pas à imaginer la force et l’obstination qu’il te faut avoir pour repartir chaque matin vers de nouveaux horizons.
    Bon chemin.
    bernard

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  2. … « je suis perçu comme un aventurier et mes hôtes, tout naturellement, entrent dans l’aventure. Nous ne nous connaissons pas, nous sommes déjà complices. Je me sens chez eux comme chez moi et ils m’insèrent sans chichis dans leur quotidien… »
    Bernard Ollivier – Aventures en Loire : 1.000 kilomètres à pied et en canoë

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  3. Bonjour Pierre,
    Félicitations pour le chemin déjà parcouru.
    Merci pour ces bonnes nouvelles.
    Dorénavant, régalez-vous bien des étapes le long du Léman, elles sont superbes, là où on ne sait qui, du ciel ou de l’ onde, se noie dans l’ autre, en tableaux impressionnistes.
    Quelques grains de raisin, à grappiller, de ci de là, dans les vignes en terrasses.Les crus sont prestigieux, de quoi améliorer l’ ordinaire !
    L’ émotion à voir sur les grands panneaux jaunes du balisage, le premier: « Col Gd-St-Bernard » (il faut attendre encore quelques jours).
    Je me réjouis pour vous de cette chance à venir.
    Ce n’ est pas sans émotion que je vous imagine traversant ces « contrées ».
    Si vous le voulez bien, si c’ est chez eux que seront vos prochaines haltes, je vous charge de transmettre aux Chanoines de Bourg St Maurice, Martigny, Orsières, ceux de l’ Hospice ,bien entendu,, mon bonjour et ma gratitude émue. Merci.
    Bonne route. Ultreïa !
    Anne

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