Vers Pobeña-Muskiz sur le Camino del Norte – Mes Chemins de Compostelle

Jeudi 24 septembre,
36e étape : Saint-Jacques-de-Compostelle est à 711 kilomètres

Pobeña- Muskiz
De Bilbao à Pobeña-Muskiz

Bilbao, 8h30, Christian et moi quittons l’auberge, il fait très beau et doux, un indicateur numérique affiche 18°. Le service du petit-déjeuner était assuré par une Française qui fait ce job pour arrondir les fins de mois : débarquée ici dans le cadre de ses études elle a été séduite par le mode de vie et a décidé de s’y installer.

La sortie de la ville est un peu compliquée, il faut slalomer entre les travaux mais nous finissons par retrouver le Chemin qui escalade la montagne par une série d’escaliers impressionnants. Pendant un moment le Chemin suit la crête et nous dominons le site de Bilbao et ses usines. Après l’ermitage de Santa Agueda c’est la descente vers Bilbao à nouveau, puis nous traversons Barakaldo, Sestao et enfin Portugalete sans trop savoir d’ailleurs quand nous passons d’une ville à l’autre. Plusieurs fois nous perdons le Chemin et devons nous fier aux indications de passants qui souvent n’ont même jamais entendu parler du « Camino de Santiago » mais nous remettent dans la bonne direction. Cette matinée est très urbaine et nous emmène de grands ensembles sans intérêt à des quartiers ouvriers réaménagés en coquets pavillons via des centres-villes animés mais aussi parfois des zones un peu glauques.

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A Portugalete le pont transbordeur est estompé par la brume, la basilique est fermée ainsi que l’office de tourisme. Décidément cette matinée n’est pas enthousiasmante. Nous trouvons un banc au soleil dans un jardin public et dégustons un casse-croûte réconfortant.

Peu après Portugalete le Chemin emprunte une ancienne voie de chemin de fer transformée en voie verte : d’un côté une piste cyclable de l’autre une piste pédestre avec de temps à autre des aires de pique-nique. On y croise des cyclistes qui râlent quand on empiète sur leur territoire, des groupes de marcheurs, souvent des femmes par deux ou trois, qui pratiquent la marche rapide, on s’y sent en sécurité. C’est agréable d’y marcher, mais cela dure … 10 km. Il faut bien reconnaître que même si elle n’est pas rectiligne comme celle qui précède Blaye c’est un peu monotone. Heureusement qu’au bout il y a une récompense : nous débouchons carrément sur la plage. Bon d’accord, d’un côté la mer et de l’autre des raffineries, mais elles sont loin, nous les ignorons tout au plaisir d’être si près de l’eau.

L’auberge est toute proche et l’hospitalero est très accueillant. Il nous remettra un document très précieux, la liste à jour des auberges sur le Chemin jusqu’à Santiago (et non pas simplement celles de la province que nous traversons, la Biscaye) avec indication de celles qui sont fermées.

Un peu plus tard nous sommes rejoints par les « Bordelais », Renée, Sabrina et Jean-Louis ainsi que par Norbert. Jean-Louis profite de la proximité de la plage pour aller se baigner, il nous apprendra plus tard qu’il avait l’habitude de venir ici étant enfant.

La plage c’est bien mais ça ne nourrit pas son pèlerin et il n’y aucun restaurant aux alentours. Nous prenons tous le bus pour nous rendre en ville, à Muskiz, où là aussi l’éventail des possibilités est restreint si on ne veut pas attendre 21 h. Ce sera donc une pizzeria où nous nous jetons tous sur spaghetti, tagliatelle et compagnie, le tout bien arrosé, de la vraie nourriture de marcheur. La soirée est agréable, un peu nostalgique, demain les Bordelais s’arrêteront à Castro Urdiales où ils ont laissé une voiture, ce sera la fin de leur voyage.

1120 kilomètres parcourus depuis Auffargis

 

11 réflexions au sujet de “Vers Pobeña-Muskiz sur le Camino del Norte – Mes Chemins de Compostelle”

  1. Bonjour,Je fais le chemin del norte en septembre avec 4 amies .Je cherche un hebergement à pobena et baracaldo en espagne mais en vain. Merci de me dire si vous connaissez des refuges ou pensions ou auberges.
    Bonne journée

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  2. Pour Carole
    Bonjour,
    Pour ma part j’avais utilisé un guide en espagnol (http://www.editorialbuencamino.com/) qui était à l’époque le plus à jour du marché.
    Mais il en existe sûrement d’autres.
    Certains refuges distribuaient aussi des dépliants avec la liste de tous les refuges et leurs dates d’ouverture.
    Bonne chance et Buen Camino
    Cordialement
    Pierre

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  3. camino del norte
    Nous partons en septembre 2014 d’Hendaye jusqu’à Santiago à 5 personnes.
    Comment se procurer des listes d’hébergements à peu prés convenable??
    Merci d’une réponse Carole

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  4. Pont coupé
    Bonjour
    Une question me taraude, c’est quoi ce fameux pont transbordeur ?
    Décidément le pays basque espagnol s’etire sur ce chemin côtier, je ne le voyais pas si vaste…
    Amitiés

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  5. Re: Pobeña- Muskiz
    merci de ce passage mais s’il y a une étape que je ne voudrais pas refaire c’est bien celle-ci!!! Nous nous sommes quelque peu égaré dans certains endroits  » glauques » comme tu l’écris…
    amicalement

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  6. Bonjour Irène
    C’est vrai que j’ai du mal à m’y remettre, il n’y a pas que sur le Chemin qu’il y a des passages arides ;).
    Mais il ne faut pas désespérer et ton appel et ceux d’autres lecteurs me redonnent du tonus. Merci pour ta patience.

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  7. Re: Pobeña- Muskiz
    Bonjour Pierre
    En panne dans ton récit? Je comprends que ce n’est pas évident de se replonger dans le Chemin de 2009 lorsque l’on revient d’un autre périple périple peut-être encore plus passionnant…
    Amitiés

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